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Y eut-il un général carthaginois crucifié à son retour à Carthage durant les Guerres Puniques ?

Plus d'un, en fait. Contrairement aux Romains, les Carthaginois étaient d'une extrême sévérité avec leurs généraux vaincus. 

C'est donc ce qui arriva à Hannon, commandant de la garnison carthaginoise installée à Messine à la demande des Mamertins, au début de la Première Guerre punique. Les Mamertins, qui avaient demandé l'aide de Carthage, voulurent ensuite s'en débarrasser et firent appel à Rome ; Hannon évacua la cité et, à son retour à Carthage, fut crucifié pour son manque de courage. (Polybe, Histoire, I, 1, 11 : "Quant aux Carthaginois, estimant que leur général avait manqué à la fois de courage et d'intelligence en évacuant la citadelle, ils le firent mourir en croix" - traduction de Denis Roussel, Quarto Gallimard) 

Il ne s'agit cependant pas de Hannon le Grand, aristocrate carthaginois qui s'opposa, plus tard, à la poursuite de la guerre contre Rome. Son incapacité à mettre un terme à la guerre des mercenaires (voir plus bas) incitera Carthage à le remplacer par Hamilcar Barca mais il poursuivra sa vie jusqu'en 202 puisque, au lendemain de la défaite d'Hannibal face à Scipion à Zama, Hannon le Grand fera partie des négociateurs chargés de discuter avec Rome. 

Un général du nom d'Hannibal (pas le fils d'Hamilcar) fut lui aussi crucifié après avoir perdu sa flotte face aux Romains, en Sardaigne, en 259 (Polybe, Histoire, I, 1, 24 : "Ayant ainsi perdu un grand nombre de navires, il fut aussitôt arrêté et mis en croix par les Carthaginois qui avaient échappé au désastre." - traduction de Denis Roussel, Quarto Gallimard). 

 Un autre général du nom de Hasdrubal tenta, en 251 avant J.-C., de reprendre Panormous (Palerme) tombée aux mains des Romains. Ayant échoué, il fut "rappelé à Carthage et crucifié" (Richard A. Gabriel, Hannibal : the Military Biography of Rome's Greatest Enemy, Potomac Books, 2011). 

 La crucifixion fut également utilisée durant la guerre des mercenaires, que dut réprimer Hamilcar Barca au lendemain de la Première Guerre punique. Le chef de la rébellion, Mathô, fut crucifié. Avant cela, il avait lui-même crucifié un oligarque carthaginois, Hannibal (pas le fils d'Hamilcar, futur général de la Seconde Guerre punique), après qu'Hamilcar eut lui-même fait crucifier des généraux révoltés devant Tunis, tenue par Mathô. 

 

Y avait-il un dieu scandinave nommé Tyr, comme la ville phénicienne ? 

 

Absolument. Connu aussi sous les noms de Tiv (ou Tivar, forme plurielle) et Tiwaz, ce Tyr est à l'origine du mot tuesday (mardi en anglais, Tiwesdaeg en vieil anglais). Dieu germanique de la guerre, fils d'Odin et de Frigg, il perdit une main en la mettant dans la gueule du loup Fenrir, une créature si puissante qu'aucune chaîne ne pouvait la retenir. En vieux norrois (langue scandinave médiévale), Tyr signifie "dieu", ce qui indique que Tyr avait une place majeure dans le panthéon scandinave (la même racine étymologique a donné devas en sanskrit et deus / dei en latin). 

 



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